Compiègne : la Clairière de l'Armistice

Publié le par racontemoiloise

Lundi 8 août 2011, je me suis rendu, en compagnie de mon dernier frère, sur la Clairière de l'Armistice, se situant en Forêt de Compiègne. Jusqu'à cette date, je ne l'avait jamais visité. Seul des documents me donnaient l'idée du monument et de son histoire.

Maintenant l'ayant découvert, je peux vous en parler.

  Clairière de l'Armistice

 

Voici une description de ce site.

 

Sa localisation :

Contrairement à ce que l'on peut penser, la clairière de l'Armistice ne se trouve pas sur le territoire de Rhetondes mais sur celui de Compiègne. Elle se situe dans la forêt, à 6 kilomètres de la ville, entre celle-ci et Francport. Pour y accéder, à partir de Compiègne, prendre la N31 en direction  de Soissons, puis la D546 au carrefour d'Aumont en direction de Francport.

 

Que peut-on y trouver :

- Un monument au niveau du carrefour à la mémoire de la signature de l'armistice.

- Une stèle à la mémoire de personnes des eaux et forêts morts pendant la guerre.

- La clairière avec :

. un tracé de rails.

. une statue du maréchal Foch réalisé par le sculpteur Firmin Michelet.

Statue du maréchal Foch

. le monument de l'Armistice comportant l'emplacement du wagnon des plénipotentiaires allemands, l'emplacement du wagon du maréchal Foch et une stèle au centre de la clairère. L'ensemble fu réalisé par l'architecte Marcel Magés.   

. Le long des haies, depuis 2002, chaque année un chêne est planté portant le nom d'un témoin de l'histoire (voir description plus bas).

. Quatre bancs à chaque pôle, indiquant des lieux marquants de cette guerre.

 - Un musée avec la réplique du wagon. L'original fut détruit par les allemands à la second guerre mondiale (voir l'historique).

  Vue Panoramique de la clairière

 

L'histoire :

Première guerre mondiale 1914-1918. En pleine forêt de Compiègne, dans une clairière, une voie de chemin de fer fut aménagée pour l'artillerie de gros calibre.

 Début novembre 1918, les plénipotentiaires allemands, venant d’Allemagne pour négocier un armistice, arrivent en forêt de Compiègne dans un wagon clos. Le temps est maussade quand ils découvrent, le 7 novembre au matin, une clairière marécageuse où se trouve un autre train en face du leur. C’est celui de maréchal Foch. Les deux trains sont reliés par un caillebotis, le terrain sur place étant mauvais.

Le maréchal Foch reçoit les allemands à 9 heures du matin. Il leurs les conditions des alliés dans le cas  d’une demande de leurs parts de l’Armistice. Les allemands souhaitant cette demande, proposent d’envoyer par courrier spécial à leur gouvernement, les conditions proposées. La réponse doit être donnée dans les 72 heures.

Après plusieurs échanges de télégrammes entre le 08 et 11 novembre, les allemands acceptent de signer l’armistice. 5h30 du matin la première signature se fait, celle du maréchal. A 7h00, la convention d’Armistice part pour Paris. A 11h00, le cesser le feu retentie. A 11h30, les allemands quittent la Clairière.

La Paix est signée le 28 juin 1919 à Versailles, soit 7 mois après la signature de l’Armistice.

 Compiègne wagon du Maréchal Foch

 

Réalisation de l’aménagement de la clairière :

  Dès la fin des hostilités, sous la direction de Fournier Sarlovèze, député-maire de Compiègne, la « Clairière de l’Armistice » fut aménagé. On réalisa une allée de 250 mètres et un rond-point de 100 mètres de diamètre. L’architecte de ce projet était Marcel Magès. L’inauguration eu lieu le 11 novembre 1922, soit 4 années après la signature.

Un monument en grès de Saverne réalisé par l’artiste alsacien  Edgar Brandt fut placé au carrefour de l’Armistice (novembre 1922). Il symbolise « l’Aigle abattu par l’épée ».

Le wagon, redevenu wagon-restaurant, fut remis en état placé sur place quelques années plus tard. Son inauguration fut faite le 11 novembre 1927.

Le 26 septembre 1937, la statue du maréchal Foch fut inaugurée.

 

En 1939, la seconde guerre est déclarée.

Le 22 juin 1940, la France signe un armistice à l’emplacement même de celui signé en novembre 1918 et dans le même wagon.

Dès 1940, la clairière est complètement détruite par les allemands. Les avenues sont défoncées et labourées, les plantations coupées, le monument est démonté et le wagon est transporté en Allemagne. Il fut incendié accidentellement  par des déportés du Camp d’Ohrdruf. Seule la statue de maréchal Foch reste debout au milieu des ronces.

Dès la libération de Compiègne, en octobre 1944 et jusqu’en 1950, la clairière fut remise en état. Le 11 novembre, il eut lieu une prise d’arme.

Le 12 mai 1945, les autorités françaises organisèrent une cérémonie militaire destinée à effacer l’humiliation de l’armistice signé le 22 juin 1940.

En septembre 1950, un nouveau wagon, réplique de celui qui fut détruit, est mis en place dans l’abri-musée relevé.

Depuis, chaque année, l’endroit reçoit des milliers de personnes. A chaque anniversaire, une cérémonie est célébrée.

 

Depuis 2002, sous l'idée de Philippe Marini, Sénateur-Maire de Compiègne et d’Alain Decaux de l’Académie française, son Président d’Honneur, lors du Festival du film de Compiègne, TEMOIN de L’HISTOIRE, un "chêne de la Paix" est planté sur la clairière. Il a pour vocation de répondre au devoir de mémoire lié à la signature de l’Armistice du 11 Novembre, en honorant des professionnels du cinéma dont l’œuvre a été marquée par l’Histoire.  Ainsi des chênes portent le nom de Pierre Schoendoerffer (2002), Andrzej Wajda (2003), Alain Decaux (2004), Jean-Claude Carrière (2005), Jean Tulard (2006), Daniel Costelle (2007), Jean-Jacques Becker (2008), François Callais (2009) et Ettoré Scola (2010).

 

Ci-dessous voici l'accès à l'album photos présentant la clairière.

  https://skydrive.live.com/redir.aspx?cid=505ba13801856f54&page=play&resid=505BA13801856F54!6450

 

Que puis-je vous en dire :

Etant un lieu de mémoire pour des disparus, je peux qu'avoir du respect pour cet endroit. Je ne peux pas vous dire que cet endroit est beau, agréable car il représente un passé assez grave. Il a peu d'intérêt pour des personnes qui ne s'intéressent pas aux deux guerres ayant marquées le 20ème siècle. Mais il a grand intérêt pour témoignage de l'histoire. C'est un endroit calme, reposant.

Mon seul regret est qu'on ne peut pas prendre de photos à l'intérieur du musée. C'est un reproche que je fais à beaucoup d'endroit en France où on interdit de prendre des photos. Les différentes choses que l'on perçoit en visitant peuvent vite s'évaporer de notre mémoire. Cette interdition est simplement pour pousser le visiteur à acheter des souvenirs. Je dis simplement que ça de l'intérêt au lieu car le visiteur passera plus dans ce lieux. Je vous invite malgré tout à le visiter.

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